Coda

dimanche 30 octobre 2011 § 21 Commentaires

Ce jour n’est même pas un jour de pluie.

Si vous imaginiez le nombre de fois où j’ai failli écrire cet article. Tout blogueur arrive un jour à ce moment.

 

Le plus étrange c’est que c’est toujours au mois de Novembre. Je n’aime pas ce mois de Novembre, ce temps gris à rallonge où la nuit arrive si tard, où le monde se suspend. C’est même marrant que les gens se suicident moins en Novembre qu’en Décembre ou qu’en Avril. Mais bon.

 

Voilà Gromitflash

Qui était Gromitflash ? D’abord un P1 frustré, un gars sorti du lycée qui trainait toujours son pseudo de gamer/chatteur. Gromitflash avec ses fautes d’orthographes, avec ses délires obscènes et ses jeux de mots inexistants. Le P1 frustré avait envie d’être plus qu’un P1. Il voulait être vu, il voulait être rassuré et brulait d’être reconnu comme un auteur. Un faux écrivaillon qui écrivait sa vie. Quand j’ai relu mon ancien blog, je me suis presque senti mal devant la qualité des articles.

Mon ancien blog tiens. Je me suis souvenu de plein de choses, de filles que j’avais oubliées et avec qui j’avais pourtant de bons contacts à l’époque. Je ne trouve même plus leurs visages dans la foule des inconnus qui ont un jour tenté le concours d’entrée en médecine. Oh il y en a que je revoie de temps à autre. Mais c’était il y a presque 5 ans maintenant. 5 ans de blogging avec entre 1 et 5 billets par semaines, avec une vie qui n’existait pas.

Peu à peu Gromitflash est devenu mon masque virtuel, ma défense. Il avait ses excès, ses envies. Quelques qualités mais tellement de défauts. Il était pédant, parfois hautain. C’est la marque du blogueur parisien pseudo influent : tout est à Paris et on est mieux que tout le monde. Ben ouais.

Heureusement que je n’ai pas viré blogueur mode, ça aurait été tellement honteux pour moi.

 

Et puis Gromitflash devint un étudiant sage-femme. Moi aussi d’ailleurs. L’homme derrière le masque. Je crois que ça a fait mal à mes parents, à ma mère qui voudrait tellement que j’aille en médecine. J’aime ce métier. J’aime être un sage-femme, j’aime agir et aider, faire les accouchements. Voilà tout. J’aime profondément les femmes. Je n’aime pas toutes les sages-femmes par contre ; je ne suis pas sûr que toutes les sages-femmes m’aiment non plus.

 

Mort d’un masque

Il est temps pour moi d’avancer, donc. J’ai ce masque de Gromitflash, et plus je regarde ce masque, plus je vois qu’il n’épouse plus les traits de mon visage. Au début c’était un beau masque, un masque presque vrai. Il s’est teinté de tant de choses. Un peu d’ironie, de la passion, de la représentation. Voilà un peu le mot. Ce masque qui au départ était un présentoir d’écrit en gestation est devenu dévorant.

A force de porter un masque pareil, les gens ne font plus la différence entre le masque et la personne qui le porte. Les masques sont inutiles.

 

Un beau matin, à la fin du mois d’octobre, quelques amis et moi en avons parlé. Nous sommes allés à un bel endroit, un peu dégagé et nous avons brûlé le masque.

Je ne suis plus Gromitflash en fait. Je ne l’ai jamais été. C’est peut-être ça ce qu’il y a de plus dur à comprendre. Le personnage n’est pas l’acteur.

 

Le temps où je jouais un rôle est terminé. Il est temps de saluer le public.

 

Coda.

Accord Final.

 

Post-scriptum

Pendant que le public applaudit, j’aimerai remercier le public. Ceux qui me lisent et qui m’ont toujours motivés à écrire. Parce que j’écris pour être lu et c’est le nombre croissant de lecteur qui a toujours été un moteur indispensable pour moi. J’ai grandi grâce à ce blog, j’ai déchargé bon nombre d’émotions positives et négatives durant les 3 dernières années.

J’écrirai encore. Mais plus sous ce nom. D’ailleurs, sauf exceptions, vous ne saurez même pas qu’il s’agit de moi.

 

Merci à vous.

Le marronnier et le serpent de mer

mercredi 5 octobre 2011 § 3 Commentaires

Le sujet de cet article pourra vous sembler évident à plus d’un titre.

Ah, le marronnier, cet arbre magnifique qui orne tant de jardins, tant de bâtiments. Et oui, je vais vous faire un billet sur les marronniers. Il faut dire qu’en ce moment ils pullulent. Comment ne pas céder à la tentation ? Comment ne pas se laisser tenter par ces magnifiques bestioles. Tu tapes dedans t’as un article de blog tout cuit qui te tombe dans les pattes, encore chaud parce qu’il a juste eu le temps de réchauffer.

 

Un marronnier, c’est un sujet qu’on a toujours à un moment de l’année parce qu’il n’y a de toute façon rien d’autre à raconter. Ah le beau tronc rassurant plein de nervures et des caractères qui soutient un si épais feuillage.

 

Manifestation (serpent de mer)

On en avait parlé le 12 mai dernier, et donc on était dans la rue hier. On a manifesté sur un petit trajet (Montparnasse –Ségur, 4 stations de métro, moins d’une heure) pour aller devant le ministère de la Santé et pour négocier avec des gens qui n’avaient pas de mandat pour négocier. On était… beaucoup. D’après moi facilement 1500, d’après France Info 2000 et d’après Libération 3000. C’est marrant de voir comme on nous aime, les journalistes se sont comptés eux même et on compté les nouveau-nés. Oui, parce qu’il y a des nouveau-nés qui manifestent pour nous.

J’aime toujours autant les manifestations de sage-femme. Ca rit beaucoup, ça hurle, ça chante. C’est parfois bien organisé, parfois moins. Les journalistes viennent taper la discute pour avoir plein d’information. Mais vous le savez vu que vous lisez un peu la presse/regardez la télé/écoutez la radio.

Ce que j’aime par-dessus tout c’est revoir des copines jeunes diplômées, des étudiants qui montent de province et que je vois assez peu. Parce que dans mon milieu les gens ont tendance à rusher les manifestations parce qu’on aime mettre des pyjamas de blocs et des blouses roses, des badges, brandir des cigognes et hurler des slogans type « On vous a vu tout nu, on veut être reconnues ! »

 

J’ai d’ailleurs devant le ministère croisé @10lunes. Maintenant je sais que vous êtes tous jaloux. Mouhahaha !

 

L’intégration (marronnier)

J’ai fait mon week-end d’intégration et j’en suis à nouveau enchanté. Je croise très très fort les doigts pour qu’il s’agisse du dernier (mais nous savons tous, vous et moi, que cette année va m’être difficile).

Une intégration c’est toujours un grand moment. On part à 60 (30 vieux, 30 nouveaux) et on repart à 60 (60 étudiants sages-femmes). Si j’ai quelques messages à faire passer, c’est ça :

  • Un week-end d’intégration c’est une bonne occasion de découvrir ses études, son milieu, son école/fac et de rencontrer du monde. Au début, après une PACES on est un peu largué et on ne connait personne. Le WEI ça permet justement de faire connaissance.
  • Une intégration repose sur le fait que tout le monde fasse la même chose ensemble. S’il y a un petit groupe qui oblige le reste du groupe à faire des choses, alors c’est du bizutage. C’est important de saisir la nuance, parce que l’intégration est un moment de convivialité et que le bizutage est un délit punit de prison.
  • Une intégration propose des activités ludiques et ô combien stupides. Il est tout à fait possible de ne pas faire ces activités stupides si on trouve ça moche. L’important c’est de s’amuser.

Après, au programme de cette année on a fait des jeux de l’âne modifier avec des pancartes femmes enceintes et des fœtus sur du carton (« Colle le fœtus sur le ventre… à gaaaauche ! Naaaan ! A droite ! Plus viiite »), des batailles d’eau et un genre de balle au prisonnier avec un poisson. J’ai sauvé la soirée avec mon ordi et mes talents de DiJay et j’ai rencontré plein de jeunes L2. Ils sont là, ils sortiront avec un master 2 de maïeutique et ils portent en eux l’espoir d’une nouvelle génération.

 

Ah et j’ai une nouvelle fillote qui est en L2. La première fois que je l’ai vu, j’étais en 3e année en néonatologie à faire des soins à des nouveaux-nés ictériques. Surtout de l’élevage. Biberon, change, soin. Elle était en terminale, indécise. Quelque chose dans le médical, en rapport avec la périnatologie. Mais elle ne savait pas vraiment quoi.

On s’était posé avec un bébé chacun dans les bras à leur faire boire leur bib et on avait parlé de la profession de sage-femme. La suite de l’histoire je ne l’ai eu que ce week-end. Elle est arrivé en PACES, elle a vu le concours de sage-femme, elle s’est classé en médecine juste pour le plaisir de dire qu’elle allait en sage-femme.

Mine de rien, ça fait un petit quelque chose de se dire qu’une rencontre, quelques mots et un peu de motivation, ça permet de créer des vocations.

Je pense que je vais la revoir. Ca m’intéresse de savoir comment se passera son année.

 

Hey, il est pas beau mon marronnier ?

A trois petits points d’un drame

jeudi 29 septembre 2011 § 3 Commentaires

J’étais en cours de génétique, à regarder la prof parler de donneur intrafamilial et de mucoviscidose.

Je regardais nonchalamment la vie des gens quand tout d’un coup j’ai vu un truc sur Facebook (ma vie est passionnante, je sens qui vous êtes à deux doigts de fermer cette fenêtre/passer au feed suivant). C’est un statut classique de recherche d’attention, si facile à repérer car se finissant par un signe de ponctuation caractéristique.

Trois en fait.

Trois petits points.

 

Ponctuation, mon amour

Vous allez penser que ce petit billet est incongru.

Il l’est.

Mais je veux chanter mon amour de la ponctuation et les problèmes inhérents à son usage sur les réseaux sociaux et dans la vie courante. Vous vous souvenez de ces virgules, de ces points virgules ; ces bestioles étranges aux noms alambiqués – qui fait hurler le puriste qui souhaite son cadratin dans un texte.

Presque tout le monde l’utilise. Enfin… Ceux qui ont conscience qu’une phrase se termine par un point.

 

Moi, j’aime la ponctuation. Comme dirais mon manuel de bonnes manières (oui, j’ai un manuel de bonnes manières), la ponctuation est la politesse de l’expression écrite. J’ai même décidé de faire un petit billet sur mes préférés.

 

Le point-virgule

J’ai un amour particulier pour le point-virgule. Parce que c’est un peu le mal aimé.

J’ai ce souvenir particulier de cette virgule bâtarde, de cette bestiole indéfinie que mon instituteur avait posé sur le tableau avec l’air de s’en moquer presque.

« C’est une virgule, mais un peu plus longue, c’est tout. »

Jugement sans appel de mon cher point-virgule qui se voit réduit à un signe archaïque et inutile, quelque part entre la pause et le soupir dans la lecture orale. Certains, d’ailleurs, arguerait de l’évolution de la syntaxe vers les phrases courte pour l’écarter ; le pauvre qui est déjà si maltraité. Parce qu’au fond, sans phrase longue, point de point-virgule. Proust avait ce mérite de l’utiliser fréquemment. D’ailleurs sans lui, lire Proust à l’oral serait un calvaire.

 

Alcanter de Brahm

J’ai un regret, c’est l’impossibilité d’user du point d’ironie. Ce point magique qui n’a jamais été dans le cœur des typographes, que votre navigateur ne connait peut-être même pas.

Ah, que de situations embarrassantes ce point aurait pu m’éviter. Vous imaginez pouvoir signer un statut Facebook ou Twitter « Au moins il sait se servir de ses doigts (point d’ironie) » Que de questions, que de puissance dans ce simple point d’ironie mis en fin de phrase, occultant une part essentielle du récit d’une possible impuissance, d’une mocheté repoussante ou d’un autiste pianiste de talent.

De nos jours, en langue française, qu’a-t-on ? Le contexte. Merde au contexte. Une blague ne peut plus tenir dans 10 mots, il faut 2 phrases d’introduction.

Si un mec qui renouvelle les polices informatiques m’entend, pitié ; ajoutez un point d’ironie.

(D’ailleurs je proposerais bien une virgule d’exclamation, ça pourrait noter un crescendo intéressant)

 

Les points de suspension

Mes meilleurs ennemis. Je les ai tant et tant usé qu’il ne m’en reste parfois que deux.

J’en ai abusé à l’époque où j’appréciais les ellipses et faire genre je fais des aposiopèses dans mes billets de blog… Parce que ça le fait trop quoi…

Je ne le fais plus. C’était aussi l’époque où j’étais au milieu de ma période romantico-adolesço-baroque. Vous aviez pas au lycée des mecs habillés tout en noir avec les cheveux longs qui disait à tout le monde « (voix qui mue) t’es trop conformiste, tu te la pète avec ton sac et ton esprit consumériste mais t’es juste une victime que la société exploite, je te plains ». J’ai presque parfois d’avoir été une créature de ce genre.

Ces points de suspension ont commencé à m’horripiler quand m’a sœur m’a fait la lecture de ma correspondance sms personnelle avec des filles (il semble que les sms soient un terrain de jeu pour toutes sortes de trucs à suspension (je ne parle pas que des fans de tuning (si vous avez compris cette blague vous avez le droit de rire, bien sûr), bien sûr), bien sûr) où les principaux commentaires touchaient au nombre de points dans la suspension. Classiquement entre deux (ce qui est incorrect) et quatre (ce qui ne l’est qu’en fin de phrase). Parce que selon le nombre de point (2, 6, 12, 7) ce ne veut pas vraiment dire la même chose.

 

Encore eût-il fallut que je le susse.

Murderer

vendredi 23 septembre 2011 § 4 Commentaires

Accroché à une table avec une perf dans chaque bras, le temps doit sembler long.

 

En ce moment la mort rôde. J’ai l’impression de la voir un peu partout. J’avoue que j’ai envie de reparler de l’affaire Troy Davis.

Je sais que ça vous emmerde de continuer à en reparler parce qu’on vous en a rebattu les oreilles. Mais moi j’ai besoin d’écrire dessus.

 

La suite de l’histoire

Donc à 19h, heure locale, accroché à une table, sanglé, avec une perf dans chaque bras, le temps doit sembler long. Puis il y a du liquide qui coule, il y a le cœur qui ralentit et les poumons qui ne remplissent plus. Le curare et le chlorure de potassium ont des vertus incomparables pour arrêter la vie d’un homme. Et donc, tranquillement, il désature. Ce n’est que l’une des pires souffrances que l’on puisse infliger à un être humain. Heureusement qu’il est « endormi », au moins ses hurlements n’atteindront pas les témoins. Ca pourrait déranger.

Ainsi, à 19h, Lawrence Brewer est exécuté dans une prison du Texas. Condamné à mort pour double meurtre raciste prouvé et démontré dans les règles après quelques années d’activisme dans cette si belle organisation qu’est le Klux Klux Klan.

 

Et Troy Davis subira le même sort, 4h plus tard après avoir passé 4h sanglé sur une table pendant que des vieux cons qui font sous eux à Washington se demandaient s’ils remettaient ça à trois jours ou s’ils le tuaient maintenant. Youhou, super ambiance sur Twitter et sur le live de DemocratyNow. Parce que oui, j’ai suivi jusqu’à 5h du mat’ et j’y ai presque cru jusqu’au bout. Presque.

 

Twitter, amour et haine

J’ai suivi ça sur Twitter donc. C’est tendance quoi. C’est le média du 23e siècle avec de l’avance où tout et n’importe quoi sort. J’ai eu parfois envie de vomir, parfois j’ai discuté avec des gens intéressants.

Il y avait quelques petites tendances que j’ai plus ou moins détestées.

  • Il y a ceux qui veulent l’exclue. Twitter c’est l’instantané et le fun. Il faut que le scoop sorte parce que le scoop c’est ce qui garantie d’avoir des retweets, des followers, de l’influence quoi. Tellement mieux d’exploiter la médiatisation pour faire du buzz. Aussi, voir 150 tweets qui se battent en duel en annonçant tout et son contraire… c’est rien hein. On sera le premier à avoir raison. Quoique.
  • Il y a ceux qui font de l’humour noir. De toute façon c’est d’usage. Twitter c’est du lol, du fun, de l’éclate. Alors une blague de mauvais goût à 1h du mat’ sur l’air de « C’est bon, ils l’ont piqué ? Je peux retourner à mon épisode de Glee ? » c’est de l’ordre du normal. Surtout quand on a quelque milliers de followers, histoire de montrer que les dieux sont au dessus de ces préoccupations des mortels comme le coût de la rentrée, les tsunami et la lutte contre la peine de mort.
  • Il y a ceux, enfin, qui m’ont vraiment horripilé. Et parmi eux je citerai Amnesty International US.

Là normalement le lecteur me dit « Euh ? Quoi ?! Mais eux, c’est les gentils non ? »

Ben là, oui et non.

En fait j’ai détesté une chose cette nuit là. L’argument principal reposait sur l’innocence de Troy Davis. Je suis d’accord, la mise à mort d’un innocent est une tragédie. Et les conditions de ce meurtre organisé par l’Etat est contraire à toutes les conventions des droits de l’homme, tant il atteint la victime dans sa dignité. Rester devant des témoins dans cette position pendant 4h, avec des témoins, sans pouvoir aller uriner, sans pouvoir se mouvoir, c’est grosso-modo ce qu’on peut faire de pire. Même les gens qu’on pend, qu’on guillotine ou qu’on fait griller sur une chaise, voir qu’on gaze, n’ont pas ce problème.

Mais j’ai détesté la grande majorité des tweets anglophones que j’ai vu passer.

 

La question de la peine de mort

La plupart de ces tweets était du type « Qui est Troy Davis ? Un homme condamné sans preuve ! Arrêtez l’exécution ».

Davis, c’est un mec qui s’est battu pendant 15 ans contre la peine de mort depuis sa cellule. Et tout ce qu’on reprochera à l’Etat de Géorgie, c’est le meurtre d’un innocent.

 

J’ai un genre de malaise en fait. Toute cette agitation médiatique, tous ces tweets, c’était juste pour un homme et non pas pour la cause de cet homme.

Je n’irai pas jusqu’à dire que Troy Davis est mort en vain. Mais son pays est peuplé d’une grosse tripotée de cons.

 

Je suis heureux de vivre dans un pays où la peine de mort a été abolie. 30 ans. Je me souviendrai toujours de ces vidéos de Badinter, de son plaidoyer contre la peine de mort au procès de Patrick Henri, quand son seul argument fut qu’un pays civilisé ne devait pas laisser l’Etat séparer un homme vivant en deux pour des objectifs de dissuasion qui n’ont jamais aidé personne : ni les familles, ni les victimes, ni les futurs meurtriers et leurs futures victimes.

Il est inacceptable qu’un pays qui se dit civilisé comme les USA puissent tuer des gens en leur donnant le choix entre la pendaison et la chaise électrique (ô Montana, pays des ploucs et des glaces éternelles). Ne serait-ce que parce que si le condamné est un peu trop gras il aura droit en plus de sa pendaison à des fractures parce qu’il est trop large pour la trappe ; ou alors à un barbecue gratuit dans le rôle du méchoui sur la chaise électrique.

Il est inacceptable qu’un pays organise la mise à mort d’un être humain quelque soit le prétexte invoqué. L’Etat ne devrait pas être un meurtrier. D’ailleurs ils n’assument tellement pas qu’en règle générale ce sont les jurés qui poussent ensemble les boutons qui sont tous, sauf un, sans effet. Histoire de dire que personne n’a tué le condamné. C’est une simple hypocrisie.

Je trouve qu’on n’en a pas assez parlé. Et c’est anormal.